Les dirigeants de PME le constatent chaque jour : les attentes des parties prenantes évoluent rapidement. Qu’il s’agisse de grands clients, d’investisseurs, de banques, de collaborateurs ou encore de la société civile, tous exigent désormais plus de transparence et d’engagement en matière de responsabilité sociétale, de gouvernance et de performance sociale et environnementale.

Jusqu’ici, beaucoup de petites et moyennes entreprises se retrouvaient démunies face aux exigences parfois trop complexes de la CSRD ou des référentiels internationaux. Avec la future norme VSME, développée par l’EFRAG, une solution proportionnée et adaptée aux PME voit le jour. Elle leur offre un cadre de reporting extra-financier simplifié, mais suffisamment robuste pour renforcer leur crédibilité et s’inscrire dans une logique de développement durable en entreprise.

Cet article explore en quoi la VSME peut devenir un véritable passeport RSE, permettant aux PME de dialoguer efficacement avec leurs parties prenantes de l’entreprise et de transformer la responsabilité sociale des entreprises en levier de compétitivité et de durabilité.

Pourquoi le dialogue avec les parties prenantes est devenu central pour les PME

Les attentes des parties prenantes se sont profondément transformées sous l’effet des enjeux du développement durable, des régulations européennes et de la pression sociétale.

  • Les clients grands comptes : de plus en plus d’entreprises multinationales exigent que leurs sous-traitants et fournisseurs démontrent leur engagement social et environnemental. Sans reporting RSE, les PME risquent d’être exclues de la chaîne de valeur.
  • Les investisseurs et banques : les critères ESG, la notation extra-financière et les référentiels tels qu’Ecovadis, la norme ISO 26000 ou le Global Compact influencent fortement les décisions d’investissement et d’octroi de crédit. Présenter un rapport RSE structuré devient un atout.
  • Les collaborateurs et futurs talents : les femmes et les hommes qui composent l’entreprise veulent travailler dans des organisations engagées pour la protection de l’environnement, l’égalité professionnelle, la sécurité au travail et la lutte contre les discriminations.
  • La société civile : ONG, associations, collectivités et consommateurs attendent des entreprises, quelle que soit leur taille, qu’elles adoptent une politique de responsabilité sociale et s’engagent dans des actions durables et responsables.

Pour les dirigeants de PME, ignorer ces signaux serait risqué. Le dialogue avec les parties prenantes internes et externes est devenu un élément clé de la performance globale de l’entreprise et de sa pérennité.

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La VSME : un outil proportionné pour structurer ce dialogue

Face à ces enjeux, la VSME se présente comme un référentiel volontaire, pensé pour les entreprises non soumises à la CSRD. Elle s’appuie sur des lignes directrices simplifiées, adaptées à la réalité des TPE/PME/ETI.

  • Proportionnalité : contrairement à la CSRD, qui cible les grandes entreprises de plus de 1 000 salariés, la VSME propose un cadre allégé mais rigoureux, évitant une charge administrative excessive tout en respectant les normes internationales.
  • Clarté et comparabilité : en suivant un langage commun, les PME peuvent communiquer de manière lisible sur leurs impacts environnementaux et sociaux, facilitant ainsi le dialogue avec clients, banques et investisseurs.
  • Structuration de la démarche RSE : la norme invite les PME à formaliser leur politique RSE, à identifier leurs enjeux de responsabilité et à publier un reporting extra-financier adapté à leurs activités.
  • Renforcement de la crédibilité : en s’adossant à un référentiel reconnu comme la Global Reporting Initiative (GRI) ou le Pacte mondial, les entreprises prouvent leur sérieux et améliorent la confiance accordée par leurs différentes parties prenantes.

En pratique, la VSME devient une boîte à outils pour engager dans une démarche sociale et environnementale, renforcer la responsabilité des entreprises et démontrer que le groupe est engagé dans une trajectoire durable et responsable.

Les bénéfices de la VSME pour l’entreprise : renforcer son image et ses relations d’affaires

Adopter la VSME ne se limite pas à satisfaire une contrainte réglementaire. Pour les dirigeants de PME, c’est un choix stratégique qui offre des bénéfices tangibles :

  • Renforcer l’attractivité commerciale : en intégrant les préoccupations sociales et environnementales dans leur rapport de développement durable, les PME peuvent répondre plus facilement aux appels d’offres et aux exigences des grands donneurs d’ordre.
  • Accroître la confiance des investisseurs : la présentation d’indicateurs sociaux et environnementaux fiables facilite l’accès au financement, dans un contexte où la responsabilité sociétale devient un critère clé de la gouvernance.
  • Améliorer le dialogue interne : en impliquant collaborateurs et parties prenantes internes, l’entreprise fédère autour d’une démarche de responsabilité et favorise le bien-être au travail dans le respect de ses valeurs du développement durable.
  • Valoriser son image de marque : en communiquant sur ses engagements RSE, son éco-conception et ses pratiques d’économie circulaire, l’entreprise améliore sa réputation et renforce son positionnement d’entreprise responsable.
  • Préparer l’avenir : en s’engageant dès aujourd’hui dans la VSME, les PME se placent dans une logique d’amélioration continue et d’engagement du groupe face aux attentes des marchés et aux objectifs de développement durable.

La VSME agit donc comme un véritable passeport RSE, ouvrant aux entreprises de nouvelles opportunités de croissance, contribuant à la performance globale, et consolidant leur légitimité auprès de l’ensemble des parties prenantes.

Dans un contexte où les enjeux du développement durable et la transparence extra-financière deviennent incontournables, la VSME s’impose comme une réponse adaptée aux PME. Ce référentiel volontaire leur permet d’adopter un langage commun avec leurs partenaires, d’intégrer cette démarche dans leurs activités commerciales et de formaliser une démarche de développement durable crédible et mesurable.

Pour les dirigeants, l’intérêt est double : répondre aux attentes des parties prenantes tout en renforçant la responsabilité économique, sociale et environnementale de l’entreprise. En d’autres termes, la VSME ne doit pas être perçue comme une contrainte, mais comme une opportunité stratégique d’accroître la responsabilité et de promouvoir une entreprise citoyenne.

En adoptant ce cadre, les PME peuvent non seulement prouver qu’elles sont socialement responsables, mais aussi transformer leur reporting extra-financier en un outil de dialogue, de différenciation et de création de valeur durable.

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